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samedi 14 janvier 2012

photo - Fleurs et poème choisi 05

Fleurs et poème choisi #05 : Beau papillon près du sol de Rainer Maria RILKE


Beau papillon près du sol

Beau papillon près du sol, 
à l'attentive nature 
montrant les enluminures 
de son livre de vol.

Un autre se ferme au bord 
de la fleur qu'on respire - :
ce n'est pas le moment de lire. 
Et tant d'autres encor,

de menus bleus, s'éparpillent, 
flottants et voletants, 
comme de bleues brindilles
d'une lettre d'amour au vent,

d'une lettre déchirée 
qu'on était en train de faire 
pendant que la destinataire 
hésitait à l'entrée.

Rainer Maria RILKE   (1875-1926)



Photos -> juillet 2009, Liz ©

mardi 31 mai 2011

Citation beauté des mots


” Je ne peux pas sanctifier chaque minute. Je ne veux pas me tenir devant toi, avisé, secret comme une chose. Je veux ma propre volonté, et simplement l’accompagner, quand elle se tend vers l’action… 
Et , aux moments silencieux, parfois presque immobiles, quand quelque chose approche, je veux être avec ceux qui me savent les choses secrètes, ou bien seul. Je veux me déployer, je ne veux être plié nulle part, car là où je suis plié, je suis mensonge. ”
~ extrait du livre : Les Loups de Mercy Falls, tome 1 : Frissons, de Maggie Stiefvater (lorsque Sam lit un passage d'un livre sur Rilke)


Original                  

« Je ne peux pas sanctifier chaque minute. Je ne veux pas me tenir devant toi, avisé, secret comme une chose. Je veux ma propre volonté, et simplement l'accompagner. Et aux moment silencieux, presque immobiles, quand quelque chose approche, je veux être avec qui savent les choses secrètes, ou bien seul. Je veux me déployer. Je ne veux être plié, car où je suis plié, je suis mensonge. » 
~  Rainer Maria RILKE   (1875-1926)

mardi 17 mai 2011

Crea compo Helena Bonham Carter + poemes

Un des commentaires récents m'a fait repenser à une petite compo que je m'étais amusée à faire en 2007, à partir d'une photo avec Helena Bonham Carter...


Helena Bonham Carter (cliquable...)



(Poem à droite / Poem on the right - Translated by Gilles de Seze )
L'Eternité d'Arthur Rimbaud


L'Eternité
Elle est retrouvée.
Quoi ? - L'Eternité.
C'est la mer allée
Avec le soleil.


Ame sentinelle,
Murmurons l'aveu
De la nuit si nulle
Et du jour en feu.


Des humains suffrages,
Des communs élans
Là tu te dégages
Et voles selon.


Puisque de vous seules,
Braises de satin,
Le Devoir s'exhale
Sans qu'on dise : enfin.


Là pas d'espérance,
Nul orietur.
Science avec patience,
Le supplice est sûr.


Elle est retrouvée.
Quoi ? - L'Eternité.
C'est la mer allée
Avec le soleil.
Eternity 
It has been found again.
What? - Eternity.
It is the sea fled away
With the sun.


Sentinel soul,
Let us whisper the confession
Of the night so full of nothingness
And of the day on fire


From human approbation,
From common urges
You diverge here
And fly off accordingly.


Since from you alone,
Satiny embers
Duty breathes
Without anyone saying: at last.


No hope here,
No orietur.
Science and fortitude,
Torture is certain.


It has been found again.
What? - Eternity.
It is the sea fled away
With the sun.

-----

(Poème à gauche tiré de mon chapeau / Poem on the left)
Thought - by myself ;)
 a little traduction -> 


Watch beyond the clouds 
The thought flying away 
Then floating
Be disturbed, 
Touched, amazed, 
Stunned... snatched, 
By its hidden beauty
... Eventually wish to seize it, 
to capture it
To feel transported, 
Exalted, fevered...
Fiery...
Passionate...



Photo d'origine :








vendredi 13 mai 2011

photo - Fleurs et poème choisi 04

Fleurs et poème choisi #04 : El Desdichado de Gérard de Nerval



El Desdichado

Je suis le Ténébreux, - le Veuf, - l’Inconsolé,
Le Prince d’Aquitaine à la Tour abolie :
Ma seule Etoile est morte, - et mon luth constellé
Porte le Soleil noir de la Mélancolie.

Dans la nuit du Tombeau, Toi qui m’as consolé,
Rends-moi le Pausilippe et la mer d’Italie,
La fleur qui plaisait tant à mon coeur désolé,
Et la treille où le Pampre à la Rose s’allie.

Suis-je Amour ou Phébus ?… Lusignan ou Biron ?
Mon front est rouge encor du baiser de la Reine ;
J’ai rêvé dans la Grotte où nage la sirène…

Et j’ai deux fois vainqueur traversé l’Achéron :
Modulant tour à tour sur la lyre d’Orphée
Les soupirs de la Sainte et les cris de la Fée.

~ Gérard de Nerval

Photo -> 2011, Liz ©

jeudi 14 octobre 2010

photo - Fleurs et poème choisi 03


Fleurs et poème choisi #03 : AD LESBIAM (à Lesbie) de Catulle


(cliquable)



AD LESBIAM
Vivamus, mea Lesbia, atque amemus,
Rumoresque senum severiorum
Omnes unius aestimemus assis !
Soles occidere et redire possunt ;
Nobis cum semel occidit brevis lux,
Nox est perpetua una dormienda.
Da mi basia mille, deinde centum,
Dein mille altera, dein secunda centum,
Deinde usque altera mille, deinde centum ;
Dein, cum milia multa fecerimus,
Conturbabimus illa, ne sciamus,
Aut ne quis malus inuidere possit,
Cum tantum sciat esse basiorum.
A LESBIE

Vivons, ma Lesbie, et aimons-nous;
et moquons-nous comme d'un as
des murmures des austères vieillards !
Les soleils peuvent se lever et se coucher ;
nous, lorsqu'une fois est morte la flamme brève de la vie,
il nous faut tous dormir dans la nuit éternelle.
Donne-moi mille baisers, et puis cent ;
puis mille autres, et puis cent ;
puis encore mille autres, et puis cent ;
puis, après des milliers de baisers,
nous en brouillerons le compte pour ne plus le savoir
et pour qu'un méchant ne puisse nous jeter un sort,
en sachant qu’il y avait tant de baisers !


Catulle (87-54 av. JC)

Photo -> 2010, Liz ©

mercredi 29 septembre 2010

Crea Baignade l'homme et le cheval - Nu peinture painting

Peinture d'après petite photo sépia mettant en scène une baignade avec un homme nu sur un cheval.
Dessin à l'encre, café, aquarelle et acrylique - Drawing with ink, coffee, watercolor and acrylic
+ ajout du poème de Sir Walter Scott intitulé 'Love"
sur papier, format A3


Baignade, l'homme et le cheval
peinture baignade homme nu cheval naked man horse Love walter scott

Love

In peace, Love tunes the shepherd’s reed;
In war, he mounts the warrior’s steed;
In halls, in gay attire is seen;
In hamlets, dances on the green.
Love rules the court, the camp, the grove,
And men below and saints above;
For love is heaven, and heaven is love. 

by Sir Walter Scott 

mardi 3 août 2010

photo - Fleurs et poème choisi 02



Fleurs et poème choisi #02 :
Sensation d'Arthur Rimbaud


(cliquable)

Sensation

Par les soirs bleus d'été, j'irai dans les sentiers,
Picoté par les blés, fouler l'herbe menue :
Rêveur, j'en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
Je laisserai le vent baigner ma tête nue.

Je ne parlerai pas, je ne penserai rien :
Mais l'amour infini me montera dans l'âme,
Et j'irai loin, bien loin, comme un bohémien,
Par la Nature, - heureux comme avec une femme.

~
Arthur RIMBAUD (1854-1891)

Photo -> juin 2010, Liz ©

lundi 28 juin 2010

photo - Fleurs et poème choisi 01


Fleurs et poème choisi #01 :
A Thing Of Beauty de John Keats
De temps en temps je posterai une photo que j'aurais prise,
accompagnée d'un poème choisi, en espérant que l'un ou l'autre
ou bien les deux... vous plairont.

Photo prise hier sur la terrasse.

(cliquable)
bouquet de fleurs

A Thing Of Beauty

A thing of beauty is a joy for ever:
Its loveliness increases; it will never
Pass into nothingness; but still will keep
A bower quiet for us, and a sleep
Full of sweet dreams, and health, and quiet breathing.

Therefore, on every morrow, are we wreathing
A flowery band to bind us to the earth,
Spite of despondence, of the inhuman dearth
Of noble natures, of the gloomy days,
Of all the unhealthy and o'er-darkened ways
Made for our searching: yes, in spite of all,
Some shape of beauty moves away the pall
From our dark spirits. Such the sun, the moon,
Trees old, and young, sprouting a shady boon
For simple sheep; and such are daffodils
With the green world they live in; and clear rills
That for themselves a cooling covert make
'Gainst the hot season; the mid-forest brake,
Rich with a sprinkling of fair musk-rose blooms:
And such too is the grandeur of the dooms
We have imagined for the mighty dead;
All lovely tales that we have heard or read:
An endless fountain of immortal drink,
Pouring unto us from the heaven's brink.

Nor do we merely feel these essences
For one short hour; no, even as the trees
That whisper round a temple become soon
Dear as the temple's self, so does the moon,
The passion poesy, glories infinite,
Haunt us till they become a cheering light
Unto our souls, and bound to us so fast
That, whether there be shine or gloom o'ercast,
They always must be with us, or we die.

Therefore, 'tis with full happiness that I
Will trace the story of Endymion.
The very music of the name has gone
Into my being, and each pleasant scene
Is growing fresh before me as the green
Of our own valleys: so I will begin
Now while I cannot hear the city's din;
Now while the early budders are just new,
And run in mazes of the youngest hue
About old forests; while the willow trails
Its delicate amber; and the dairy pails
Bring home increase of milk. And, as the year
Grows lush in juicy stalks, I'll smoothly steer
My little boat, for many quiet hours,
With streams that deepen freshly into bowers.
Many and many a verse I hope to write,
Before the daisies, vermeil rimmed and white,
Hide in deep herbage; and ere yet the bees
Hum about globes of clover and sweet peas,
I must be near the middle of my story.
O may no wintry season, bare and hoary,
See it half finished: but let Autumn bold,
With universal tinge of sober gold,
Be all about me when I make an end!
And now at once, adventuresome, I send
My herald thought into a wilderness:
There let its trumpet blow, and quickly dress
My uncertain path with green, that I may speed
Easily onward, thorough flowers and weed.

~ John Keats


Photo -> juin 2010, Liz ©

mercredi 10 mars 2010

poème choisi



Soulevé par un souffle aquilin
Mon esprit s’évapore enfin
Effleurant les amaryllis carmin
 Et le cachemire des coussins
Pour s’enfuir à pas félins
Au fond des sombres jardins



~~Jean-Michel de Val de Ricourt
date (aujourd'hui) inconnue...
(merci à l'auteur ♥♥♥)

vendredi 5 février 2010

Crea- Tout Entiere - Baudelaire - Les Fleurs du Mal


TOUT ENTIERE
~  Charles Baudelaire


Croquis rapide - quick sketch + mise en couleur
avec poème : Tout entière, Spleen et Idéal - les Fleurs du Mal (the Flowers of Evil)

d'après une photo de nu de 1850
encres + acryliques - inks, + acrylic... sur papier - on paper - A3
04 février 2010

TOUT ENTIERE - Baudelaire
Baudelaire Tout Entiere Fleur Du Mal illustration dessin







Tout entière

Le Démon, dans ma chambre haute
Ce matin est venu me voir,
Et, tâchant à me prendre en faute
Me dit: «Je voudrais bien savoir

Parmi toutes les belles choses
Dont est fait son enchantement,
Parmi les objets noirs ou roses
Qui composent son corps charmant,

Quel est le plus doux.» — Ô mon âme!
Tu répondis à l'Abhorré:
«Puisqu'en Elle tout est dictame
Rien ne peut être préféré.

Lorsque tout me ravit, j'ignore
Si quelque chose me séduit.
Elle éblouit comme l'Aurore
Et console comme la Nuit;

Et l'harmonie est trop exquise,
Qui gouverne tout son beau corps,
Pour que l'impuissante analyse
En note les nombreux accords.

Ô métamorphose mystique
De tous mes sens fondus en un!
Son haleine fait la musique,
Comme sa voix fait le parfum!»

— Charles Baudelaire

mercredi 3 février 2010

Crea Baudelaire encre - Albatros Fleurs du Mal


L'ALBATROS
~  Charles Baudelaire


dessin rapide - quick drawing
avec poème : L'Albatros (The Albatross), Spleen et Idéal - les Fleurs du Mal (the Flowers of Evil)

d'après photo de Félix Nadar

Café, encres + acrylique blanche - Coffee, inks, + white acrylic...
sur papier - on paper - A3
02 février 2010

L'ALBATROS - Baudelaire
Charles Baudelaire albatros



L'Albatros

Souvent pour s'amuser, les hommes d'équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers.

À peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à côté d'eux.

Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule!
Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid!
L'un agace son bec avec un brûle-gueule,
L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait!

Le poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l'archer;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l'empêchent de marcher.



The Albatross

Often, to amuse themselves, the men of a crew
Catch albatrosses, those vast sea birds
That indolently follow a ship
As it glides over the deep, briny sea.

Scarcely have they placed them on the deck
Than these kings of the sky, clumsy, ashamed,
Pathetically let their great white wings
Drag beside them like oars.

That winged voyager, how weak and gauche he is,
So beautiful before, now comic and ugly!
One man worries his beak with a stubby clay pipe;
Another limps, mimics the cripple who once flew!

The poet resembles this prince of cloud and sky
Who frequents the tempest and laughs at the bowman;
When exiled on the earth, the butt of hoots and jeers,
His giant wings prevent him from walking.

trad: William Aggeler, The Flowers of Evil (Fresno, CA: Academy Library Guild, 1954)

lundi 30 mars 2009

Douce Folie - 29-03-09 portrait Théophile Gautier painting

Portrait de Théophile Gautier

-> dessin au fusain, étalement à la plume, peinture aquarelle, passage de la feuille à l'eau, renforcement des couleurs et des zones sombres.
-> charcoal
, watercolors

Format 21cm x 29,7cm,
réalisation : 3 heures environ.

cliquable/click
theophile gautier portrait dessin painting

Gautier était pour Baudelaire,
un "magicien des mots",
à qui il dédie les Fleurs du Mal dans ces termes :


AU POÈTE IMPECCABLE

Au parfait magicien ès lettres françaises
à mon très-cher et très-vénéré

MAITRE ET AMI
Théophile Gautier

Avec les sentiments
de la plus profonde humilité
Je dédie
CES FLEURS MALADIVES
C.B.


-----


À une robe rose

Que tu me plais dans cette robe
Qui te déshabille si bien,
Faisant jaillir ta gorge en globe,
Montrant tout nu ton bras païen !

Frêle comme une aile d’abeille,
Frais comme un cœur de rose-thé,
Son tissu, caresse vermeille,
Voltige autour de ta beauté.

De l’épiderme sur la soir
Glissent des frissons argentés,
Et l’étoffe à la chair renvoie
Ses éclairs roses reflétés.

D’où te vient cette robe étrange
Qui semble faite de ta chair,
Trame vivante qui mélange
Avec ta peau son rose clair ?

Est-ce à la rougeur de l’aurore,
À la coquille de Vénus,
Au bouton de sein près d’éclore,
Que sont pris ces tons inconnus ?

Ou bien l’étoffe est-elle teinte
Dans les roses de ta pudeur ?
Non ; vingt fois modelée et peinte,
Ta forme connaît sa splendeur.

Jetant le voile qui te pèse,
Réalité que l’art rêva,
Comme la princesse Borghèse
Tu poserais pour Canova.

Et ces plis roses sont les lèvres
De mes désirs inapaisés,
Mettant au corps dont tu les sèvres
Une tunique de baisers.

Théophile Gautier — Recueil : Émaux et Camées
Paru dans "l'Artiste", le 15 février 1850


jeudi 18 décembre 2008

Attends-moi - Zhdi menia - Wait for me - Konstantine Simonov


Attends-moi


à Valentina Serova

Si tu m'attends, je reviendrai,

Mais attends-moi très fort.
Attends, quand la pluie jaune
Apporte la tristesse,
Attends quand la neige tournoie,
Attends quand triomphe l'été
Attends quand le passé s'oublie
Et qu'on attend plus les autres.
Attends quand des pays lointains
Il ne viendra plus de courrier,
Attends, lorsque seront lassés
Ceux qui avec toi attendaient.

Si tu m'attends, je reviendrai.
Ne leur pardonne pas, à ceux
Qui vont trouver les mots pour dire
Qu'est venu le temps de l'oubli.

Et s'ils croient, mon fils et ma mère,
S'ils croient, que je ne suis plus,
Si les amis las de m'attendre
Viennent s'asseoir auprès du feu,
Et s'ils portent un toast funèbre
A la mémoire de mon âme..
Attends. Attends et avec eux
refuse de lever ton verre.

Si tu m'attends, je reviendrai
En dépit de toutes les morts.
Et qui ne m'a pas attendu
Peut bien dire : "C'est de la veine".
Ceux qui ne m'ont pas attendu
D'où le comprendraient-ils, comment
En plein milieu du feu,
Ton attente
M'a sauvé.
Comment j'ai survécu, seuls toi et moi
Nous le saurons,
C'est bien simple, tu auras su m'attendre,
comme personne.

---

Жди меня
Константин Симонов

Жди меня, и я вернусь.
Только очень жди,
Жди, когда наводят грусть
Желтые дожди,
Жди, когда снега метут,
Жди, когда жара,
Жди, когда других не ждут,
Позабыв вчера.
Жди, когда из дальних мест
Писем не придет,
Жди, когда уж надоест
Всем, кто вместе ждет.

Жди меня, и я вернусь,
Не желай добра
Всем, кто знает наизусть,
Что забыть пора.
Пусть поверят сын и мать
В то, что нет меня,
Пусть друзья устанут ждать,
Сядут у огня,
Выпьют горькое вино
На помин души...
Жди. И с ними заодно
Выпить не спеши.

Жди меня, и я вернусь,
Всем смертям назло.
Кто не ждал меня, тот пусть
Скажет: - Повезло.
Не понять, не ждавшим им,
Как среди огня
Ожиданием своим
Ты спасла меня.
Как я выжил, будем знать
Только мы с тобой,-
Просто ты умела ждать,
Как никто другой.

---

Wait for me

Wait for me, and I'll return
Only wait very hard
Wait when you are filled with sorrow...
Wait in the sweltering heat
Wait when the others have stopped waiting,
Forgetting their yesterdays.

Wait even when from afar no letters come to you
Wait even when others are tired of waiting...
And when friends sit around the fire,
Drinking to my memory,
Wait, and do not hurry to drink to my memory too.

Wait. For I'll return,defying every death.
And let those who do not wait say that I was lucky.
They will never understand that in the midst of death,
You with you waiting saved me.
Only you and I know how I survived.
It's because you waited, as no one else did.



1941 - Konstantin Simonov - Константин Михайлович Симонов

wikipedia.org : Konstantin_Simonov
www.simonov.co.uk

mardi 16 décembre 2008

Citation, dessin - Torino Zigler - quote, drawing

"Je peux ici vous dire mon rêve : mourir en plein amour, mon âme s'approchant doucement, doucement d'une source fraîche qui est l'origine de mon peuple."
- Torino Zigler, artiste peintre, manouche.


Torino Zigler

(scan maison tiré du livre : "Le vent du destin : Manouches, Roms & Gitans" de Michèle Brabo)

vendredi 21 mars 2008

Douce Folie - Johnny Depp / Lord Byron

Création à partir d'un scan de magazine.

Sources d'inspiration :
le roman "The Corsair" de Lord Byron avec le personnage de Conrad + une illustration du roman.

Le Corsaire de Lord Byron

Dans The Corsair (Fév 1814), Byron donne un portrait du héros byronien plus fouillé encore que dans ses créations précédentes. En son repaire montagnard, Conrad le banni, Conrad au regard de feu, pensif et solitaire, vit enveloppé de mystère. Ce bandit altier et sarcastique, qui défie les hommes et Dieu, est cependant capable d'amour fidèle et profond. Ainsi s'arrache-t-il à sa Médora pour partir en expédition contre le pacha Seyd. Déguisé en derviche, il s'introduit dans le palais de ce dernier et fait diversion pendant que ses pirates attaquent et incendient la flotte, prennent d'assaut le palais et libèrent les beautés du harem. Conrad, au coeur du carnage, tombe blessé. Fait prisonnier, il est condamné à être empalé. Malgré son tumulte intérieur, le captif demeure ferme devant la mort et s'endort. Lorsque lui apparaît la forme angélique de la belle Gulnare, qu'il a sauvée du sérail en flammes. Eprise du proscrit, elle tente d'intercéder pour lui auprès du pacha, mais en vain. Force est donc à l'esclave de poignarder son maître détesté pour délivrer celui qu'elle aime. Le fier Conrad hésite à fuir avec elle, mais il est recueilli en mer pas ses hommes et acclamé au pays. Cependant, lorsque le pirate découvre, à son désespoir, que Médora est morte de douleur à la nouvelle (fausse) de sa mort, il disparaît à tout jamais.
L'ouvrage, en pentamètres ïambiques (3 chants, 1864 vers), pour lequel l'auteur avait puisé dans ses réminiscences des pirates rencontrés durant son Grand Tour et dans lequel le lecteur reconnut aisément Byron lui-même, connut un véritable triomphe littéraire: 10000 exemplaires furent vendus le jour de sa parution et huit rééditons se succédèrent très rapidement.

Commentaires de Thérèse Tessier
http://acuop.club.fr/byron/OeuByron.html#corsaire
Extrait choisi :
Deep in my soul that tender secret dwells, Lonely and lost to light for evermore, Save when to thine my heart responsive swells, Then trembles into silence as before (..)
Au plus profond de mon âme demeure un tendre secret, pour toujours solitaire et caché à la lumière, si ce n'est quand au tiens mon coeur répond par son tremblement (...)

- The Corsair, Lord Byron 1814

Illustration (of the works of Lord Byron)


Résultat :
L'original fait 1536 x 1500 px
(aperçu cliquable / click 800 x 781 px)

Détails :




Dante

"Conosceste i dubiosi desiri ?"
Qui n'a connu les désirs vagues ?...

Dante

mardi 19 février 2008

Sunflower Sutra by Allen Ginsberg

I walked on the banks of the tincan banana dock and
sat down under the huge shade of a Southern
Pacific locomotive to look at the sunset over the
box house hills and cry.
Jack Kerouac sat beside me on a busted rusty iron
pole, companion, we thought the same thoughts
of the soul, bleak and blue and sad-eyed,
surrounded by the gnarled steel roots of trees of
machinery.
The oily water on the river mirrored the red sky, sun
sank on top of final Frisco peaks, no fish in that
stream, no hermit in those mounts, just ourselves
rheumy-eyed and hungover like old bums
on the riverbank, tired and wily.
Look at the Sunflower, he said, there was a dead gray
shadow against the sky, big as a man, sitting
dry on top of a pile of ancient sawdust—
—I rushed up enchanted—it was my first sunflower,
memories of Blake—my visions—Harlem
and Hells of the Eastern rivers, bridges clanking Joes
Greasy Sandwiches, dead baby carriages, black
treadless tires forgotten and unretreaded, the
poem of the riverbank, condoms & pots, steel
knives, nothing stainless, only the dank muck
and the razor-sharp artifacts passing into the
past—
and the gray Sunflower poised against the sunset,
crackly bleak and dusty with the smut and smog
and smoke of olden locomotives in its eye—
corolla of bleary spikes pushed down and broken like
a battered crown, seeds fallen out of its face,
soon-to-be-toothless mouth of sunny air, sunrays
obliterated on its hairy head like a dried
wire spiderweb,
leaves stuck out like arms out of the stem, gestures
from the sawdust root, broke pieces of plaster
fallen out of the black twigs, a dead fly in its ear,
Unholy battered old thing you were, my sunflower O
my soul, I loved you then!
The grime was no man's grime but death and human
locomotives,
all that dress of dust, that veil of darkened railroad
skin, that smog of cheek, that eyelid of black
mis'ry, that sooty hand or phallus or protuberance
of artificial worse-than-dirt—industrial—
modern—all that civilization spotting your
crazy golden crown—
and those blear thoughts of death and dusty loveless
eyes and ends and withered roots below, in the
home-pile of sand and sawdust, rubber dollar
bills, skin of machinery, the guts and innards
of the weeping coughing car, the empty lonely
tincans with their rusty tongues alack, what
more could I name, the smoked ashes of some
cock cigar, the cunts of wheelbarrows and the
milky breasts of cars, wornout asses out of chairs
& sphincters of dynamos—all these
entangled in your mummied roots—and you there
standing before me in the sunset, all your glory
in your form!
A perfect beauty of a sunflower! a perfect excellent
lovely sunflower existence! a sweet natural eye
to the new hip moon, woke up alive and excited
grasping in the sunset shadow sunrise golden
monthly breeze!
How many flies buzzed round you innocent of your
grime, while you cursed the heavens of the
railroad and your flower soul?
Poor dead flower? when did you forget you were a
flower? when did you look at your skin and
decide you were an impotent dirty old locomotive?
the ghost of a locomotive? the specter and
shade of a once powerful mad American locomotive?
You were never no locomotive, Sunflower, you were a
sunflower!
And you Locomotive, you are a locomotive, forget me
not!
So I grabbed up the skeleton thick sunflower and stuck
it at my side like a scepter,
and deliver my sermon to my soul, and Jack's soul
too, and anyone who'll listen,
—We're not our skin of grime, we're not our dread
bleak dusty imageless locomotive, we're all
beautiful golden sunflowers inside, we're blessed
by our own seed & golden hairy naked
accomplishment-bodies growing into mad black
formal sunflowers in the sunset, spied on by our
eyes under the shadow of the mad locomotive
riverbank sunset Frisco hilly tincan evening
sitdown vision.

(1955)

dimanche 9 décembre 2007

Desiderata

Desiderata
(quelque chose a désiré comme essentiel)

Allez tranquillement parmi le vacarme et la hâte, et souvenez-vous
la paix qui peut exister dans le silence.
Sans aliénation, vivez autant que possible en bons termes avec toutes personnes.
Dites doucement et clairement votre vérité; et écoutez les autres, même le simple d'esprit et l'ignorant;
ils ont eux aussi leur histoire.
Évitez les individus bruyants et agressifs, ils sont une vexation pour l'esprit.
Ne vous comparez avec personne : vous risqueriez de devenir vain ou vaniteux.
Il y a toujours plus grand et plus petit que vous.
Jouissez de vos projets aussi bien que de vos accomplissements.
Soyez toujours intéressé à votre carrière, si modeste soit-elle;
c'est une véritable possession dans les prospérités changeantes du temps.
Soyez prudent dans vos affaires ; car le monde est plein de fourberies.
Mais ne soyez pas aveugle en ce qui concerne la vertu qui existe;
plusieurs individus recherchent les grands idéaux ; et partout la vie est remplie d'héroïsme.
Soyez vous-même. Surtout n'affectez pas l'amitié.
Non plus ne soyez cynique en amour, car il est en face de toute stérilité et de tout désenchantement
aussi éternel que l'herbe.
Prenez avec bonté le conseil des années, en renonçant avec grâce à votre jeunesse.
Fortifiez une puissance d'esprit pour vous protéger en cas de malheur soudain.
Mais ne vous chagrinez pas avec vos chimères.
De nombreuses peurs naissent de la fatigue et de la solitude.
Au delà d'une discipline saine, soyez doux avec vous-même.
Vous êtes un enfant de l'univers,
pas moins que les arbres et les étoiles ; vous avez le droit d'être ici.
Et qu'il vous soit clair ou non, l'univers se déroule sans doute comme il le devrait.
Soyez en paix avec Dieu, quelle que soit votre conception de lui,
et quels que soient vos travaux et vos rêves,
gardez dans le désarroi bruyant de la vie, la paix dans votre âme.
Avec toutes ses perfidies, ses besognes fastidieuses et ses rêves brisés, le monde est pourtant beau.

Soyez gai. Tâchez d'être heureux.

Max Ehrmann, 1927. © Robert L. Bell

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Desiderata

Go placidly amid the noise and haste,

And remember what peace there may be in silence.

As far as possible, without surrender,
Be on good terms with all persons.

Speak your truth quietly and clearly
And listen to others, even the dull and the ignorant;
they, too, have their story.

If you compare yourself with others,
you may become vain and bitter,
For always there will be greater and lesser persons
than yourself.

Keep interested in your own career, however humble;
It is a real possession in the changing fortunes of time.

Exercise caution in your business affairs,
for the world is full of trickery;
But do not let this blind you to what virtue there is;
Many persons strive for high ideals
and everywhere life is filled with heroism.

Be yourself. Especially, do not feign affection;
neither be cynical about love,
For, in the face of all aridity and disenchantment,
it is perennial as the grass.

Nurture strength of spirit to shield you in sudden misfortune,
But do not distress yourself with imaginings.
Many fears are born of fatigue and loneliness.

Beyond a wholesome discipline, be gentle with yourself.
You are a child of the universe,
no less than the trees and the stars.
You have the right to be here.

And, whether or not it is clear to you, no doubt
the universe is unfolding as it should.

Therefore, be at peace with God – whatever you may
conceive Him to be,
And in the noisy confusion of life,
make peace with your Soul.

With all its sham, drudgery and broken dreams,
It is still a beautiful world.
Be careful.
Strive to be happy.

Max Ehrmann