Portrait de Théophile Gautier
-> dessin au fusain, étalement à la plume, peinture aquarelle, passage de la feuille à l'eau, renforcement des couleurs et des zones sombres.
-> charcoal, watercolors
Format 21cm x 29,7cm,
réalisation : 3 heures environ.
cliquable/click
Gautier était pour Baudelaire,
un "magicien des mots",
à qui il dédie les Fleurs du Mal dans ces termes :
AU POÈTE IMPECCABLE
Au parfait magicien ès lettres françaises
à mon très-cher et très-vénéré
MAITRE ET AMI
Théophile Gautier
Avec les sentiments
de la plus profonde humilité
Je dédie
CES FLEURS MALADIVES
C.B.
-----
À une robe rose
Que tu me plais dans cette robe
Qui te déshabille si bien,
Faisant jaillir ta gorge en globe,
Montrant tout nu ton bras païen !
Frêle comme une aile d’abeille,
Frais comme un cœur de rose-thé,
Son tissu, caresse vermeille,
Voltige autour de ta beauté.
De l’épiderme sur la soir
Glissent des frissons argentés,
Et l’étoffe à la chair renvoie
Ses éclairs roses reflétés.
D’où te vient cette robe étrange
Qui semble faite de ta chair,
Trame vivante qui mélange
Avec ta peau son rose clair ?
Est-ce à la rougeur de l’aurore,
À la coquille de Vénus,
Au bouton de sein près d’éclore,
Que sont pris ces tons inconnus ?
Ou bien l’étoffe est-elle teinte
Dans les roses de ta pudeur ?
Non ; vingt fois modelée et peinte,
Ta forme connaît sa splendeur.
Jetant le voile qui te pèse,
Réalité que l’art rêva,
Comme la princesse Borghèse
Tu poserais pour Canova.
Et ces plis roses sont les lèvres
De mes désirs inapaisés,
Mettant au corps dont tu les sèvres
Une tunique de baisers.
Théophile Gautier — Recueil : Émaux et Camées
Paru dans "l'Artiste", le 15 février 1850
Gautier était pour Baudelaire,
un "magicien des mots",
à qui il dédie les Fleurs du Mal dans ces termes :
AU POÈTE IMPECCABLE
Au parfait magicien ès lettres françaises
à mon très-cher et très-vénéré
MAITRE ET AMI
Théophile Gautier
Avec les sentiments
de la plus profonde humilité
Je dédie
CES FLEURS MALADIVES
C.B.
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À une robe rose
Que tu me plais dans cette robe
Qui te déshabille si bien,
Faisant jaillir ta gorge en globe,
Montrant tout nu ton bras païen !
Frêle comme une aile d’abeille,
Frais comme un cœur de rose-thé,
Son tissu, caresse vermeille,
Voltige autour de ta beauté.
De l’épiderme sur la soir
Glissent des frissons argentés,
Et l’étoffe à la chair renvoie
Ses éclairs roses reflétés.
D’où te vient cette robe étrange
Qui semble faite de ta chair,
Trame vivante qui mélange
Avec ta peau son rose clair ?
Est-ce à la rougeur de l’aurore,
À la coquille de Vénus,
Au bouton de sein près d’éclore,
Que sont pris ces tons inconnus ?
Ou bien l’étoffe est-elle teinte
Dans les roses de ta pudeur ?
Non ; vingt fois modelée et peinte,
Ta forme connaît sa splendeur.
Jetant le voile qui te pèse,
Réalité que l’art rêva,
Comme la princesse Borghèse
Tu poserais pour Canova.
Et ces plis roses sont les lèvres
De mes désirs inapaisés,
Mettant au corps dont tu les sèvres
Une tunique de baisers.
Théophile Gautier — Recueil : Émaux et Camées
Paru dans "l'Artiste", le 15 février 1850
Comme toujours très réussi. Je viens de voir les différentes photos de lui,il a souvent changé de tête,lol
RépondreSupprimerAurore
Merci beaucoup Aurore :)
RépondreSupprimeroui lol, cette photo dont je me suis servie est une des moins connue je trouve, on voit plus souvent celles où il est plus âgé.