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vendredi 21 novembre 2008

Douce Folie - La Mort amoureuse

La Mort amoureuse

La Mort s’était parée d’un parfum subtil et discret,
Car amoureuse elle était
D’un simple mortel, artiste peintre,
Dont elle ne pouvait se résoudre à prendre la vie
Bien que son heure était venue.

Mais le voir évoluer,
Elle aimait,
Elle se désespérait de ne pouvoir l’approcher.
Aussi,
Elle abandonna ses habits de deuil
Pour de plus colorés
Sans toutefois
Tomber dans l’excès.

La Mort se fit mortelle,
Le temps d’un été,
Afin de pouvoir être aimée
Par son adoré.

Ce fut dans le hall d’un café
Lors d’une après-midi chaude de Juillet
Qu’apparut à l’artiste une vision
Qui le laissa sans voix.

A la recherche d’un modèle
Il était.
Et là,
Devant ses yeux noirs se tenait
La plus belle muse
Qu’il n’aurait pu oser rêver.


De son côté, la Mort
Apprenait à regarder la vie
Autrement,
Avec plus de légèreté,
Et de gaieté
Sans perdre de vue
Son protégé.

Si Cupidon existait,
Il est certain
Qu’à cet instant
Il fut présent
Et bien inspiré.

Voici le tableau
Ou devrais-je dire
Notre histoire :

Il était une fois,
Un jeune artiste
Un peu fou
Sans le sou
Qui tomba amoureux
D’une douce apparition.

Celle-ci l’aimait déjà
Et ne souhaitait qu’une chose
Être aimée en retour
Ceci,
Pour la première fois.

L’homme
Devenu le plus riche
Des hommes
Par ce noble et si simple sentiment
Qui l’habitait
Désormais,
Pris sous son aile,
La créature.

La Mort se fit muse
Comme aucune autre muse
Auparavant,
Le peintre peignit et aima
Comme il n’avait encore
Jamais aimé jusque là.

L’Amour qui naquit entre
Ces deux protagonistes
Fut une pure merveille.
Le diamant le plus beau
Aurait paru fade à ses côtés.
Il était si ancré dans la passion
Si délicat en même temps
Qu’il fit bien des jaloux.
Les envieux étaient légion
Ils le sont toujours.

Mais revenons à notre histoire...

La saison passa trop vite,
La Mort se montra toujours aimante
Mais de plus en plus mélancolique.
Son amoureux la regardait tristement
Sentant au fond de lui
Qu’il serait impuissant
A résoudre le mal qui gagnait sa compagne.

Cependant, il la questionna
Sur cette mélancolie soudaine
Qui avait pris possession de son âme

C’est alors que la Mort
Dévoila son secret,
Sur son identité
Jusque là
Dissimulée.

L’artiste resta muet
Se demandant si elle plaisantait
Mais il lut dans ses yeux vert clair
Pareils à l’eau des marrées
Qu’elle disait la vérité.

Dans pareille histoire
Deux solutions s’offrent à nous...
La première,
L’amoureux s’enfuit
Sans demander son reste
La seconde…
Il reste, aimant plus de raison
Se fichant de la logique

C’est la seconde solution
Que choisit notre amoureux,
Décidé de garder sa Belle
Envers et contre tout…
Surtout contre son sort à elle
Hélas... il était temps pour la Mort
De reprendre son rôle.

Implacable destin qui est le sien
Impossible de s’en soustraire
Plus longtemps…
Le jeune homme lui demanda
Toutefois
Quelques jours de plus
Afin de réaliser son plus beau tableau.

La Mort accepta
Bien qu’au fond d’elle-même
Son seul souhait était de rester
Avec celui qu’elle aimait
Mais déjà elle se promit
De continuer de veiller sur lui
Et de le laisser vivre sa vie.

Le peintre réalisa son chef d’œuvre :
Un couple d’amoureux
Se donnant un baiser
Ce baiser paraissait si doux
Qu’il nomma sa toile
« Le doux baiser de la Mort... amoureuse ».

~fin


Poème © Liz - 21/Novembre/2008

2 commentaires:

  1. très belle histoire,huhu. Triste un peu la fin,pffff meme si il a fait son plus beau tableau...hihi

    Aurore

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  2. Merci Aurore, on verra si les prochains mots / phrases qui s'invitent dans ma tête seront plus gais ou non ;)
    Bisous!

    RépondreSupprimer